Pour les sceptiques

Réponse à la première attaque par un antichasse 

J’ai participé à l’émission Forum sur la radio suisse romande mardi 6 novembre 2019 à 18h (1’50 à 4’10).

Ces journalistes m’ont demandé de donner ma perception de « l’éthique de la chasse » : non définie jusqu’ici, ce concept est un fourre-tout complètement flou. J’ai pensé à la deuxième définition de Larousse de l’éthique : l’ensemble des principes moraux qui sont à la base de la conduite de quelqu’un ». D’où ma réponse.

Ce que j’ai pu constater lors de mes observations est que les chasseurs qui suivent les règles de conduite prescrites dans le monde cynégétique ont un profond respect pour tous les êtres naturels (humains compris). Dans mon parcours, j’ai rencontré beaucoup de ces chasseurs consciencieux qui vivaient leur passion en communion avec leur environnement et tous les êtres naturels qui y vivent. Ceux qui contreviennent aux bonnes mœurs admises (même si tacites) s’éloignent de ce fait du respect de leurs pairs et donc de « l’éthique de la chasse ». Dans les faits, chaque pratique de chasse a ses règles (légales et morales) et donc je préfère parler des différentes éthiques de chasse en lien avec des techniques spécifiques.

Je mange de la viande de chasse lorsque j’en reçois et j’ai appris à tuer les poules que j’élève. Carnivore dans l’âme, je n’ai pas renoncé à m’alimenter de la chair d’êtres sensibles. Je reste néanmoins mesurée et consciente des conditions affreuses dans lesquels certains animaux d’élevage grandissent. Je préfère largement imaginer un gibier tué proprement après avoir vécu en liberté que du bétail confiné, transporté et abattu à la chaîne.

Aujourd’hui le grand public est informé sur ces aspects et c’est dans l’air du temps de diminuer sa consommation de viande, ce qui est très bénéfique aux animaux comme à l’environnement. Personnellement je préfère affronter la mort que consommer des aliments conditionnés et oublier qu’ils ont été vivants avant d’être empaquetés. C’est le parti que j’ai pris, chacun sa vie.

Je participe volontiers à une séance avec des défenseurs du droit animal et des personnes impliquées dans la protection de la biodiversité. Je suis convaincue que l’échange est le meilleur moyen de faire évoluer les positions et les situations.
J’aimerais beaucoup collaborer avec tous les groupes d’acteurs et divers naturalistes, afin de trouver des pistes menant à une coexistence plus sereine entre tous les usagers de la nature (animaux compris).

Je ne compte pas me justifier lors de mes prochaines interventions.
Il y a les faits : l’étude fine du cas de Genève  « sans chasse » qui apporte des éclairages sur différents aspects de la problématique.
Il y a ma vision, mon positionnement construit par mes expériences en tant que personne animée par des représentations propres.