Discuter pour évoluer

Les groupes de discussion ont pour objectif d’inciter des échanges entre différents acteurs qui peuvent être en désaccord.

L’implication d’un représentant pour chaque groupe d’utilisateurs de la nature permet de faire remonter les doléances, optiques et propositions aux gestionnaires qui décident des mesures appropriées pour coexister avec la faune et notamment pour gérer les mécontentements relatifs aux animaux occasionnant des dommages (AOD). Connaître les raisons pour lesquels les mesures de gestion sont choisies permet aux participants de relayer les informations au groupe d’acteurs qu’ils représentent. Cela assure la mise au courant de différents usagers à plus grande échelle.

Ces séances de travail ne sont possible qu’avec des personnes mesurées qui sont prêtes à s’investir.

Le bénévolat a énormément de qualité mais il peut parfois être nécessaire de rémunérer celui qui va nous représenter pour le motiver et lui permettre de dégager le temps requis sereinement. Ainsi chaque groupe d’acteurs de la nature pourrait proposer une personne pour comprendre les décisions de gestion de la faune qui sont prises et proposer d’autres voix.

À Genève, la commission de la chasse est devenue commission consultative de la faune en 1974 lors de la “suppression de la chasse”. Elle est composée d’un représentant d’association de protection de la nature ainsi que d’un représentant pour la protection des animaux, un agriculteur, un forestier, un pêcheur, un chasseur, un scientifique et animée par les gestionnaires étatiques (l’inspecteur de la faune et le chef des garde de l’environnement). En 2000 cette commission a fusionné avec celle chargée des forêts et est devenue la commission de la biodiversité qui regroupe trois sous-commission : sites et biotope, flore et faune. Composé de bénévoles motivés, toutes les propositions sont discutées avec les différents groupes d’acteurs concernés.

Ce regroupement d’individus a permis la mise en place de méthodes de gestion étatiques adaptées aux problématiques locales et ont permis d’éviter que les agriculteurs subissent la décision de leurs concitoyens (21% des électeurs qui ont voté à 75% pour l’arrêt de la chasse).

Faire communiquer différents avis est très fertile pour trouver des solutions durables lors de mécontentements.
Simplement se rencontrer pour parler d’une pratique de chasse ou d’un aspect quelconque du monde cynégétique a son intérêt pour apaiser les esprits, partager les différents points de vue et construire un discours commun. Les animaux occasionnant des dommages (AOD) aux activités humaines sont ceux qui font le plus parler d’eux et les premiers qui sont à discuter mais toutes envies d’échanger est bienvenue, sur une des chasses non nécessaires également.