Mon parcours

De la formation

Après une maturité au collège voltaire, je suis partie à Neuchâtel pour étudier le comportement des animaux. J’ai donc fait mon Bachelor de biologie (2004-2007) puis mon master en éco-étho-parasitologie.
Pour finir ce dernier, axé sur l’éthologie, j’ai été réalisé en 2008 un stage sur les stratégies reproductives des guépards au Safari de Peaugres en Ardèche.
J’ai ensuite étudié les colobes rouges (singes arboricoles) en Ouganda (Kibale National Park) pendant 6 mois pour mon terrain de master.

Là-bas j’entendais des bruits certaines nuits. J’ai appris qu’il s’agissait d’éléphants. Des hommes restaient toutes les nuits à veiller sur leurs cultures, sachant qu’un éléphant qui rentre dans une parcelle, se tourne et en ressort, y a déjà détruit toutes les tomates ! Feux et tambours sont ainsi utilisés pour tenter de préserver leurs récoltes… J’ai tellement culpabilisé en tant qu’occidentale venant observer le comportement animal dans des zones intégralement protégées. Ces locaux n’ont plus aucun droit d’activités dans ces réserves et subissent les animaux sauvages sans aucune compensation financière de leur gouvernement ! Cela m’a convaincu de travailler sur cette coexistence entre animaux et humains – bien plus complexe qu’on peut l’imaginer.

Alors que je finissais mon rendu de master d’éthologie, j’ai suivi des cours d’anthropologie afin de pouvoir réaliser mon master sur les clôtures mises contre les sangliers dans l’ouest du canton genevois (le Mandement).

À l’action

En parallèle de l’écriture de mon master j’ai travaillé chez le père de mes fils : pêcheur professionnel sur la partie genevoise du Lac Léman. Vendant du poisson à côté de ceux qui le préparaient, je me suis rendue compte que les acheteurs étaient peu sensibles à la découpe de ces animaux et à leur potentielle souffrance.

Après avoir soutenu mon master sur les clôtures à Genève j’ai eu la chance d’être embauchée par l’institut de sondage Satiscan. Ces experts en enquête de satisfaction ont développé une plateforme permettant aux clients de trouver les graphiques qui correspondaient à leurs attentes. En plus des sondages sur le terrain (salons, musées, manifestations) et de l’informatisation de données récoltées sur papier, j’ai contribué à une enquête qualitative pour analyser plus finement une exposition présentée au Musée d’Art et d’Histoire sur l’œuvre de Rodin.

Grâce à mes connaissances sur la gestion de la faune chassable appliquée dans le canton de Genève, j’ai été engagée pour réaliser une étude sur les implications économiques de ne plus avoir de chasseurs à Genève. J’ai apporté à ce projet une approche holistique en y amenant mes domaines de connaissances (écologie et anthropologie). Cette recherche s’est donc aussi intéressée à l’état des milieux et des espèces chassables ainsi qu’à l’avis de 500 utilisateurs de la nature genevois.

Depuis j’ai été engagée dans plusieurs manifestations pour expliquer ce qui se déroule dans cette seule entité politique occidentale qui se passe de chasseurs. À chaque fois que je parle de mon sujet d’étude mes interlocuteurs sont curieux d’en savoir plus. Cette problématique intéresse ! Parler d’un endroit sans chasseurs permet de réfléchir à la chasse donc à son propre lien à l’animal, à la mort et à l’alimentation.

Genevoise expatriée en Haute-Savoie, je travaille autant sur les chasses suisses (pays où je suis salariée) que celles en France (où j’habite).
Mon ambition est de rentrer la thématique dans le débat public afin qu’on parle des divers enjeux des différentes chasses.