Analyse détaillée du cas de Genève

Seule entité politique occidentale sans chasseurs !

La gestion de la faune chassable est une problématique assez complexe qui est peu abordée dans les médias et dont on ne pense pas.

9 ans de recherche sur cette exception occidentale : quantité de documents produits

Le cas de Genève : seule entité politique à se passer de chasseurs pour gérer la faune ouvre à la réflexion sur la manière dont les humains agissent sur les animaux qui impactent leurs activités. C’est un référendum en 1974 qui a permis aux Genevois d’exclure les chasseurs à une époque où l’urbanisation s’étendait, la population se densifiait et le petit gibier se rarifiait avec les nouvelles pratiques agricoles. Un cas unique sur lequel je tente d’informer un maximum de gens par divers moyens. Ma dernière recherche a mené le Service genevois de gestion de la nature à produire une synthèse sur l’organisation, le coût et le bilan sur cette gestion exclusivement étatique des animaux occasionnant des dommages (AOD) – seules “espèces” pouvant être chassées à Genève.

Les sangliers se sont arrivés avec la culture du maïs dès 1976. Ils ont rapidement été tirés par les gardes de l’environnement alors que des dégâts étaient constatés car personne ne voulaient que les agriculteurs ne subissent la décision d’une population à majorité citadine.

Il ne s’agit pas uniquement de régulation des sangliers mais bien de divers aspects que comprend la gestion de la faune chassable :
– le suivi des espèces,
– la recherche,
– la veille,
– la négociation avec les différents partis (agriculteurs, forestiers, etc.)
– la planification,
– une permanence 24h,
– la surveillance des milieux (chiens qui vagabondent, feux, etc.).

Gérer la faune chassable implique donc une quantité de tâches que l’on ne peut imaginer pas si l’on ne connait pas le sujet. Un outil a été développé pour calculer le coût de la disparition des chasseurs sur un territoire défini.

L’étude publiée en août 2018 aborde les conséquences financières d’une gestion sans chasseurs, l’avis de la population sur cette gestion ainsi que l’état des milieux et des espèces.

Un cas unique qui ouvre aux discussions

Parler d’un lieu où la chasse traditionnelle n’est plus pratiquée ouvre la discussion sur la chasse régulatrice et permet donc de parler de la mort d’animaux chassables. À Genève seules les espèces susceptibles d’occasionner des dégâts sont tirées.
Ceci uniquement après que toutes les mesures de protection aient été testées.

Ce canton suisse est le seul endroit où les chasseurs ne participent pas à la gestion de la faune. Cette entité ouvre au dialogue sur les différentes pratiques de chasse sur un territoire. Décrire des éléments factuels permet d’échanger sur ce sujet sensible qui est davantage critiqué qu’abordé lors de discussions constructives entre les divers acteurs.

Protecteurs et chasseurs sont des passionnés de nature, leurs visions et leurs attentes peuvent sembler antagonistes mais leurs approches ne sont pas forcément exclusives. Si chacun se sent entendu dans les décisions prises, une cohabitation dans les espaces naturelles est possible pour le bien-être de la biodiversité (humaine également).

Quantité d’informations sont disponible sur facebook et sur le site www.teutates.org. 

Ça vaut la peine de s’informer par toutatis !