Genève : combien ça coûte ?

Le prix de cette gestion étatique

Grâce à cette étude, les montants injectés dans les différentes rubriques ont été calculés par l’État et nous savons maintenant combien coûte la faune chassable dans le canton de Genève (3’000ha de forêt et 10’000ha d’agriculture) : 1 millions de francs suisses.

Avoir les sommes exactes permet de parler de ce cas unique en Occident avec des montants qui ne sortent pas de l’imagination mais qui ont été calculés finement par les gestionnaires étatiques genevois.

La gestion des animaux susceptibles d’occasionner des dégâts ne représente que 0,01% du budget cantonal global (8 milliards). En effet, ce canton-ville (qui a quand même 36% de son territoire qui est cultivé) a une densité de 2000 habitants / km2, ce qui fait que cette gestion ne coûte que 2,20 CHF par citoyens genevois.

Certains chiffres sur cette gestion complexe valent la peine d’être relevés :

  • 2,2 postes de gardes sont consacrés à la faune occasionnant des dégâts (sur les 10 présents) et 4,5 postes au total (avec les administrateurs),
  • 2’040 heures de ces gardes de l’environnement sont dédiées à la régulation,
  • 2’600 heures sont requises pour à la pose et dépose des clôtures par des techniciens (sans parler de celles réalisées par les agriculteurs payés à 1 CHF/mètre linéaire).

 

Il y a 70 km de clôtures qui découpent la campagne genevoise pour éviter les dégâts à l’agriculture et 730 zones de 25m2 sont clôturées dans les forêts par des liteaux de bois pour éviter l’abroutissement par les cerfs.

Des informations d’une grande importance pour que les discussions autour du cas genevois ne soient plus habitées de mythes mais bien basées sur des faits réels.

Chaque territoire est différent (topographie, urbanisation, essences composants les forêts, type d’agriculture, etc.).
Une extrapolation depuis les chiffres genevois ne serait ainsi pas réaliste. C’est pourquoi un outil a été développé pour estimer les impacts économiques de se passer des chasseurs pour gérer la faune occasionnant des dégâts.

Des éléments factuels doivent être fournis pour utiliser ce calculateur afin d’éviter d’alimenter encore les imaginations.