Commune de Saint-Cergues 2019

Conférence du jeudi 7 février 2019

“Quelle cohabitation entre humains et animaux”

Beaucoup de représentations existent sur les chasseurs, certaines forgées par les médias.

Les chasseurs sont-il tous des tueurs sans vergogne, ivrognes et maladroits ?
Il en existe-t-il des respectueux et consciencieux ?

Mais comment peut-on tirer un animal, être sensible ?
Et surtout… pourquoi ?

Le cas de Genève montre que même sans chasseurs, certaines espèces doivent être régulées.

L’impact de la faune sur les milieux a été présenté et suivi des implications financières d’une gestion sans chasseurs. L’avis des utilisateurs genevois sur l’utilité de cette gestion ainsi que sur les régulateurs a également été abordé. Les conclusions de cette étude ont mené vers l’analyse du cas local : les pratiques de chasse pour une bonne cohabitation de tous les utilisateurs de la nature (animaux compris).

Une quinzaine de personnes seulement se sont déplacées. Les quelques non-chasseurs présents ont néanmoins offert un débat enrichissant sur les usages et la coexistence dans les espaces naturels de la commune ainsi que les zones adjacentes (sud-est du canton genevois et communes riveraines).
Les méthodes de chasse sont très différentes de part et d’autres de la frontière. Ce canton sans chasse fait émerger beaucoup d’interrogations.
Les règlementations de chasse varient selon les communes françaises voisines (jours, heures, type de gibier) et très peu d’informations sont mises à disposition de la population.

Avant même que toutes les caractéristiques relatives à la chasse sur la commune aient été décrites, des questions ont fusé :
Est-il possible de se balader dans les espaces naturels en automne ?
Les zones chassées peuvent-elles être parcourues pendant une action de chasse ?
Risque-t-on notre vie alors que les chasseurs sont sensés identifier avant de tirer ?
Le gilet jaune est-il vraiment la seule solution pour ne pas être en danger en période de chasse ?
Est-il normal qu’un chasseur tire à quelques dizaines de mètres d’une cavalière – même si c’est dans l’autre direction ? etc.

Autant de questions qui ont été discutées et qui ont permis aux non chasseurs présents d’être davantage au courant de ce qu’implique la chasse dans leur lieu d’habitation.
Les quelques membres de la mairie présents ont remarqué qu’une plus grande information au sujet des jours de chasse ainsi que des lieux chassés seraient en effet bienvenue à l’ouverture de la chasse. Savoir que les chasseurs saint-cerguois ne tirent que le jeudi et le dimanche est une information précieuse pour tous les autres utilisateurs de la nature.

Avoir des renseignements accessibles tout le long de la saison sur les divers canaux médiatiques contemporains (radio, TV, site, facebook, instagram, etc.) permettrait aux personnes inquiètes de s’assurer une totale sécurité.

La rencontre en Haute-Savoie (/saint-cergues-2019)  fut l’occasion du lancement de ma page ProjetFaune sur Facebook.
Il y a eu peu de participants en raison d’une publicité réalisée presque uniquement par ce biais (pas d’affiche, de distribution de flyer ou de bouche à oreille car j’étais en déplacement et n’ai pu m’en occuper correctement). Ce faible nombre de personnes présentes a permis un débat serein – premier que j’ai organisé sur ma thématique de recherche. Jusque là il s’agissait de décrire le cas de Genève et de répondre aux questions. Là mon objectif était de parler des mesures de gestion réalisées sur place. Un garde particulier m’avait d’ailleurs aidé à collecter les informations requise. Les discussions entre les participants furent très intéressantes même si les tons montèrent par moments.

Cela m’a fait réaliser à quel point un médiateur peut être utile lorsqu’il y a beaucoup de gens et des discussions parfois houleuses.
L’idéal serait que je garde uniquement le rôle d’expert et d’avoir un médiateur (professionnel ou bénévole) qui répartit les droits de paroles des différents acteurs concernés par la problématique.

Ajouter une réponse

*