Radio Télévision Suisse

Date:Jan 18, 2019

RTS INFO du 18 janvier 2019 : “Genève doit s’organiser pour réguler sa faune” <- clic ici

Contactée par la RTS au sujet de mes travaux, la régulation est une actualité alors que le Conseil d’État a validé l’abattage de 25 chevreuils dans l’ouest du canton en raison de dégâts importants sur les vignes. L’abroutissent par ces beaux ongulés a en effet un impact sur la croissance des cèpes et ces gourmands se délectent également de raisins en automne.

Je me souviens d’un propos qui m’avait étonné en 2012 lors de mon travail de mater. Un agriculteur m’avait dit : “comment voulez-vous que j’explique à ma fille qu’on va tirer bambi !?” Un poids symbolique non négligeable qui impacte les décisions de gestion prises.
En effet, j’avais aussi entendu à l’époque que si aucun blaireau n’était régulé (même lors d’affaissement d’une route par un terrier mal placé), c’était parce que c’est “le petit ourson d’Hainard” – sculpteur et dessinateur genevois qui “se retournerait dans sa tombe” si la régulation de cette espèce était permise. Un aspect longuement développé dans mon mémoire donc.

Deux ans après l’impact de cette espèce (qui se reproduit bien moins vite que le sanglier mais se reproduit tout de même) a forcé la commission de la faune a décidé de quelques tirs de régulation dans cette zone précise à l’ouest du canton (le Mandement genevois) qui comporte Satigny – la plus grande commune viticole de Suisse ! Qui l’eût cru ? À Genève oui oui, dans ce canton qui ne semble qu’une ville ! 

Je suis donc interrogée sur les mesures de régulation utilisées à Genève et la possibilité d’étendre le modèle genevois à d’autres régions. Ce qui aurait des conséquences financières et un besoin de mains d’œuvre conséquent sur un plus grand territoire, sans parler du coût qu’auraient l’utilisation de telles technologies à grande échelle !

Un tir de régulation nocturne filmé et sa raison très bien expliquée par la journaliste.