Conférence du jeudi 18 avril 2019 
“La gestion exclusivement étatique des animaux occasionnant des dégâts à Genève”
-les implications financières,
-les effets sur l’environnement et
-l’avis d’utilisateurs de la nature genevoise.
Première occasion qui m’est donnée dans un gros événement destiné au grand public. Un chapiteau est dressé au milieu de cette foire pleine de représentants de machine agricole, d’énergie renouvelable, de nourriture locale.
Cette année la scène du chapiteau n’a pas pu être dressée et la présentation se fait donc dans les locaux de la Fédération départementale du Var. Cette conférence est bien entendu ouverte à tout public mais aucun non-chasseur n’est venu se renseigner sur la thématique. La salle est néanmoins bien remplie d’environ 50 chasseurs.
Beaucoup de surprise de la part de l’auditoire et beaucoup de questions qui ont émergées pour ce département où quelques 15’000 sangliers sont tirés chaque année ! La régulation des sangliers est devenue une priorité pour les chasseurs qui ont vu les compensations des dégâts dépasser le million d’euros en 2015. Aujourd’hui ils sont à moins de ce qui a été payé à Genève en 2001 (680’000.- d’indemnisations) mais l’effort de régulation est constant avec battues administratives en plus de la chasse en équipe.
Rien que pour cette espèce, en comptant 8 heures par sanglier tiré et 20 euros/h, la régulation professionnelle coûterait plus de 2 millions.
Sachant qu’à Genève ils comptent 8 à 15h pour réguler un sanglier, cela mettrait probablement bien plus de temps dans ce département. Les milieux très fermés de la garrigue ne facilitent pas les tirs de cette espèce qui sait apprécier les grandes étendues où elle n’est pas dérangée.
Après la présentation et la discussion qui a mené bon train, nous nous sommes tous dirigés vers la Foire agricole pour apprécier un plat du coin sous une immense tente blanche. Du pieds-paquets nous ont été servis de manière très efficace et ce moment fut très convivial malgré des centaines de gens autour de nous, rassemblés autour de longues tables, échangeant ouvertement.
Je constats à notre arrivée que les chasseurs étaient chaleureusement salués dans ce coin du pays : une foire qui semblait rassembler les ruraux autour d’abats bien préparés : panse et pieds de moutons savourés par chacun.
