Des sangliers exécutés chaque année depuis 1976
Au vu de tout ce qui se dit sur Genève à travers les divers médias actuels, une étude faisant un bilan complet sur la gestion genevoise était primordiale.
Communiquer largement sur le fait que 200 sangliers sont tirés chaque année par les gardes de l’environnement est important – à l’heure où l’on peut parfois lire que les suidés s’auto-régulent à Genève !
En effet à Genève toutes les décisions de gestion sont discutées au sein de la commission de la faune (composée d’un agriculteur, chasseur, pêcheur et spécialiste de la faune sauvage et de deux représentants d’association de protection environnementale et animale).
Et toute question de régulation doit être de plus validée par une commission constitutionnelle (composé uniquement des deux protecteurs).
Cela n’empêche donc pas, pour éviter que les agriculteurs ne subissent trop le choix du peuple citadin genevois, que des animaux soient cherchés et tués (définition de chasser).
Les autres animaux tirés
Le tir récent de 20 chevreuils dans l’ouest du canton depuis 2016 est aussi un élément important qui montre que le sanglier n’est pas l’unique espèce qui doit être régulée.
En 2012 lors de mon mémoire, la régulation du chevreuil était hors de question et un arrêté très spécifique a été délivré en 2016 pour 20 chevreuils uniquement dans l’ouest du canton (pour d’autre région il faudrait donc un nouvel aval administratif).
Les permis de « tirs d’effarouchement » des corneilles et pigeons domestiques (oiseaux susceptibles d’occasionner des dégâts) délivrés à 50 particuliers autorisés est aussi à souligner. Cet abattage n’a pas pour objectif de réguler mais de faire se déplacer les populations d’oiseaux. Sachant les grandes capacités cognitives qui ont été découvertes chez la corneille, le tir de ces oiseaux par des particuliers dans un canton “sans chasse” en étonnera plus d’un !
Une nature riche dans un tout petit canton
La biodiversité a toujours été encouragée dès le XIXe siècle à Genève ce qui permet d’y trouver quantité d’espèces d’insectes, de plantes et d’oiseaux. Dès 1075 il a été constaté que les oiseaux d’eau se densifiaient dans ce havre de paix. Une grande diversité y est donc constatée comme dans d’autres réserves de chasse autour du lac.
Alors que hérissons, blaireaux et lièvres apprécient les parties non urbanisées du canton ils se trouvent néanmoins freinés dans l’ouest du canton par certaines barrières électriques qui ont été posées. La fragmentation du territoire ne découle donc pas uniquement du territoire mais aussi de treillis à mouton dispersés pour préserver les raisins de la dents des blaireaux notamment.
Le rajeunissement des forêts est surveillé (obligation fédérale) étant donné la densité des cervidés.
Les renards se sentent bien dans le milieu urbain. Ce sont les maladies qui s’occupent de la régulation de ces populations (galle récemment).